Le ménage de printemps est quelque peu avancé cette année. Allez savoir les aminches ce qui m'a pris de relire un PARIS-MATCH daté de 1967 et plus précisément du 17 Juin 1967.
Ces trucs là sont devenus aussi sacrés que de vieux livres de prière qu'on laisse traîner de peur de les jeter alors que le Nom sacré y est inscrit.
JUIN 1967 ! Vous pensez si ce grand Paris-Match a du résister au temps comme le récit des Macchabées !
Grand par le format et par les photos couvrant la guerre israélo-arabe qui a mis du baume au cœur à nos parents et sans doute à tous les juifs de la planète.
Et puis là...d'un coup je fais connaissance avec Raymond Cartier ! La feignasse que j'étais qui se jetait goulument sur les photos et légendes et ignorant le texte a tout à coup des sueurs.
Comment ? C'était possible que des journalistes...goy de surcroit puissent tenir de tels propos à l'égard d’Israël ?
Putain ! me dis-je encore...Il faut que les aminches se mettent eux aussi à déguster, décrypter, l'incroyable papier de ce Monsieur Cartier (très connu, je sais).
Mieux encore : il leur faut la totale car Raymond Cartier va très loin dans l'analyse. Peu à peu vous découvrirez l'ampleur et la justesse des ses analyses. Vous apprendrez ou remettrez en mémoire certains évènements mis sous le boisseau de la corporation de nos "journalistes" bien plus émus par les mises en scènes des arabes que par la réalité du terrain.
Je vous préviens les aminches. Ce mec va vous étonner à plus d'un titre. Il aborde beaucoup de choses que nous connaissons déjà mais qui avec le temps( près d'un demi-siècle plus tard) s'avèrent être une analyse géo-politique qui laisseraient nos pseudo "experts" sur le carreau.
Rahhhh ! On nous aimait des fois. On nous comprenait souvent. Que les temps ont bien changé !
C'est parti. Je vous le ferai en petits morceaux, histoire de mieux apprécier cet article, bien torché, bien structuré. Rigolez pas...le journalisme était affaire de pro à l'époque.
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La plus grande ville juive du monde. Un New Yorkais sur trois est juif. Il y a plus de juifs à New York City que dans la totalité d’Israël.
Cette New York juive, je l'ai vue, il y a vingt ans, délirer d'enthousiasme. J'ai vu des feux de joie dans les parcs du Bronx. J'ai vu la 7è Avenue, axe des métiers de l'aiguille, pavoisée de bleu pâle et couverte de tribunes improvisées sur lesquelles des orateurs enflammés appelaient au secours d’Israël naissant.
J'ai vu chanter l'hymne israélien et danser la bourrée juive dans Broadway...Je m'attendais, dans l'épreuve actuelle, à une fébrilité intense, à des manifestations passionnées.
Les manifestations sont nombreuses, les cortèges se relaient devant les Nations Unies. Des meetings se succèdent au Manhattan Center. L'United Jewish Appeal rassemble, à Madison Square Garden, cent vedettes de la scènes, du cinéma et de la TV pour promouvoir une collecte de 200 millions de dollars au bénéfice d’Israël.
Mille leaders laïcs et religieux, allant des financiers les plus modernes aux rabbins les plus orthodoxes, ont tenu un conseil de guerre à l'hôtel Commodore, des trains, des avions, des milliers d'autos, 300 autobus spécialement affrétés ont transporté à Washington une foule new-yorkaise qui s'est massée comme un reproche silencieux devant les grilles de la Maison Blanche, le siège des grandes associations juives, 515 Park Avenue, voit un défilé ininterrompu.
"Je n'ai pas d'argent, dit un chauffeur de taxe. J'apporte mes deux fils."
"Je donnais 300 dollars par an pour Israël, dit un autre visiteur. En voici dix mille."
Des centaines de quêteurs recueillent les oboles devant les bouches de métro et des milliers de volontaires, dont certains frisent la cinquantaine, attendent des places dans les avions d'El-Al.
SUITE....BIENTÔT !