UNE LETTRE AU MONDE POUR JERUSALEM

UNE LETTRE AU MONDE POUR JERUSALEM

Messagepar Nina » Juillet 9th, 2019, 1:55 pm





Traduit de l'Anglais par Eli d’Ashdod pour les Francais qui ne maitrisent pas la langue de Shakespeare

Stanley Goldfoot créateur du "Times of Israel"

Le 24 Novembre 2006, à l’âge de 92 ans, un homme du nom de Stanley Goldfoot est décédé.

Sa famille et ses amis ont évoqué son souvenir ils ont parlé de son amour et de sa dévotion à l’égard d’Israël et du peuple juif.

Stanley Goldfoot est né à Johannesburg, Afrique du Sud. Après avoir entendu un discours sur la vision sioniste de Zeev Jabotinsky, il rejoignit la Palestine dans un Kibboutz de l’Hashomer Hatzair.

À la renaissance de l’État juif d’Israël, il a réalisé son objectif principal, établir un journal anglais sioniste, «The Times of Israel.»
Dans le premier numéro de «The Times of Israël», Stanley Goldfoot a écrit sa célèbre et controversée «Lettre au Monde de Jérusalem», qui a causé tout un émoi. L’article est toujours pertinent et, je le partage avec vous.

Une lettre au Monde de Jérusalem

Eliezer Ben Yisrael (Stanley Goldfoot)

Je ne suis suis pas un extraterrestre venu d’une autre planète, comme vous semblez le croire. Je suis un habitant de Jérusalem, comme vous, un homme de chair et de sang.

Je suis un citoyen de ma ville, Je fais partie du peuple Juif. Je parle sans retenue aucune. Parce que je ne suis pas un diplomate, je ne mâcherai pas mes mots. Je ne dois pas vous plaire ou même vous convaincre. Je ne vous dois rien.

Vous n’avez pas construit cette ville, vous n’y vivez pas, vous ne l’avez pas défendue lorsqu’ils sont venus pour la détruire. Et nous serons damnés si nous vous laissons faire selon votre désir.

Jérusalem existait avant New York. Alors que Berlin, Moscou, Londres et Paris étaient des forêts putrides et des marais, il y avait une communauté juive prospère ici. Ce peuple a donné au monde quelque chose, un code moral donné par D…, que vous avez rejeté comme l’ensemble des nations depuis que vous avez vous-même établi – un code moral humain.

Ici marchaient les prophètes, leurs mots brillaient comme des éclairs. Voici un peuple qui ne voulait rien de plus qu’être solitaire, Ce peuple s’est battu contre des hordes de païens conquérants, qui l’ont agressé, ses défenseurs sont morts sur les remparts, ils se sont jeté dans les flammes de la combustion du Temple plutôt que se rendre, et, quand finalement submergés par plus nombreux qu’eux, et emmenés en captivité, ils juraient que, «si je t’oublie Jérusalem, que ma main droite m’oublie, que ma langue s’attache à mon palais» (Voir psaumes 137)

Pendant deux millénaires remplis de douleur, alors que nous étions vos hôtes indésirables, nous avons prié tous les jours pour revenir à cette ville.

Trois fois par jour, nous avons supplié le Tout-Puissant: «Soit miséricordieux, rassemble-nous des quatre coins du monde, ramène nous à notre terre, fais nous revenir à Jérusalem, ta ville, souviens toi de ta promesse."

A chaque Yom Kippour et Pessa’h, nous avons ardemment formulé l’espoir que l’année prochaine nous serions nous de retour à Jérusalem.
Vos inquisitions, les pogroms, les expulsions, les ghettos dans lesquels vous nous avez enfermés, vos baptêmes forcés, vos systèmes de quotas coincés, votre anti-sémitisme déguisé, et l’indicible horreur finale, l’holocauste (et pire encore, votre désintérêt terrifiant) – tout ceci ne nous a pas brisé.

Ça a sapé le peu de force morale que vous possédiez encore, mais nous a forgé dans l’acier.

Pensez-vous que vous pouvez nous briser maintenant, après tout ce que nous avons vécu ?

Croyez-vous vraiment que, après Dachau et Auschwitz, nous sommes effrayés par vos menaces de blocus et de sanctions ?

Nous avons été en enfer et vous nous avez tourné le dos – ce fut l’enfer de votre décision. Que pourriez-vous éventuellement avoir dans votre arsenal qui pourrait nous faire peur ?

Je l’ai regardé cette ville bombardée à deux reprises par les nations qui se disent civilisées. En 1948, vous êtes restés apathiques alors que je voyais des femmes et des enfants réduits en miettes, après nous avons consenti à votre demande d’internationaliser la ville.

C’était une combinaison mortelle, ceux qui ont fait ce travail sont les officiers britanniques, les canonniers arabes, et les marchands de canons américains.

Et puis l’expulsion sauvage de la Vieille Ville – l’abattage volontaire, la destruction aveugle de chaque synagogue et école religieuse, la profanation de cimetières juifs, la vente par un gouvernement mortifère de pierres tombales afin de servir comme matériaux de construction, pour les poulaillers, les camps de l’armée, même les latrines.

Et vous n’avez jamais dit un mot.

Pas la moindre protestation lorsque les Jordaniens nous ont interdit l’accès au plus saint de nos lieux, le Mur Occidental, en violation des engagements qu’ils avaient pris après la guerre – une guerre qu’ils ont mené, par ailleurs, contre la décision de l’ONU.

Pas un murmure de votre part lorsque les légionnaires couverts de leurs casques à pointe, ouvraient le feu avec désinvolture sur nos citoyens, abrités derrière les murs.
Vos cœurs ont saigné quand Berlin fut en état de siège. Vous avez précipitamment ouvert un pont aérien « pour aider les Berlinois encerclés.» Mais vous n’avez pas envoyé une once de nourriture quand les Juifs furent affamés dans Jérusalem assiégée.


Vous tempêtiez contre le mur construit par les Allemands de l’Est qui coupa en deux la capitale allemande, mais on ne vous a pas entendus à propos de cet autre mur, celui qui a partagé le cœur de Jérusalem.

Et quand ça a recommencé 20 ans plus tard, lorsque les Arabes on déclenché sauvagement, le bombardement sans provocation de la ville sainte une nouvelle fois, lequel d’entre a fait quoique ce soit ?

La seule fois où vous vous êtes réveillés ce fut quand la ville fut enfin réunifiée. Vous agitiez vos mains et parliez avec hauteur de «justice» et de la nécessité de se comporter d’une manière « chrétienne, » de tendre l’autre joue.

La vérité – et vous le savez au fond de vous même, c’est que vous préférez voir la ville détruite plutôt qu’être sous souveraineté des Juifs.


Peu importe comment vous l’exprimez diplomatiquement, les préjugés séculaires suintent de chaque mot.

Si notre retour à Jérusalem a heurté votre théologie, peut-être vous feriez mieux de ré-examiner votre catéchisme.

Après ce que nous avons vécu, nous n’allons pas accueillir passivement votre idée tordue que nous devons souffrir une itinérance éternelle jusqu’à ce que nous acceptions votre sauveur.

Pour la première fois depuis l’année 67, la liberté religieuse la plus totale règne pour tous à Jérusalem.

Pour la première fois depuis que les Romains ont incendié le Temple, tout le monde a les mêmes droits (préféreriez-vous avoir des droits plus égaux pour certains que pour d’autres.)

Nous détestons l’épée – mais vous nous avez forcé à la dégainer.

Nous implorons la paix, mais nous ne reviendrons pas à l’armistice de 1948 comme vous aimeriez que nous le fassions pour vous être agréable.

Nous sommes à la maison. Ce mot est agréable à entendre pour une nation que vous avez voulu voir errer à la surface du globe.
Nous ne partirons pas.

Nous réalisons l’engagement pris par nos ancêtres : Jérusalem est en cours de reconstruction.

« L’année prochaine» et l’année d’après, et après, et après, jusqu’à la fin des temps – « à Jérusalem »!
Stanley Goldfoot,
Éditeur fondateurThe Times of Israel
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