CUVER LA PALESTINE

[Nina]

Peu à peu, les langues se délient. Les acharnés de la cause Palestinienne, ces fous d’ordre nouveau mondial, cette gauche éprise de décolonisation brutale, irréfléchie, sont devenus vieux.

La sagesse n’est pas forcément venue avec l’âge, bien sûr, mais une certaine lucidité fortement mêlée d’amertume puis de détestation.
Un peu comme au lendemain d'une grosse cuite.

Envers qui ? me diriez-vous.

Envers ces adorables Palestiniens sur lesquels on fondait tant d’espoir. Le MONDE reposait sur le combat de ces damnés de la terre ! Toute les politiques étrangères se tournaient vers les amis des Palestiniens, les enfants chéris et haïs des dictatures arabes et musulmanes.
Les militants se rendaient à Beyrouth pour y rencontrer leurs nouveaux « Ché » qui avaient la figure de Yasser Arafat ou ses seigneurs de guerre. Le béret s'était mué en Keffieh et les militants allaient même l’imposer comme signe de ralliement dans les plus grandes capitales du monde.
« On allait à Beyrouth pour voir les Palestiniens. Pour vivre auprès des arabes. Pour goûter l’aventure et le chichon. Se faire peur et accrocher dans son CV, au détour d’une phrase, une petite bataille contre l’impérialisme si possible israélien ».

Combien sont partis là-bas ? Des milliers. Toute la gauche et extrême-gauche mondiale, les mouvements de « libération » de l'Irlande à la Bretagne, des Basques, des FARC, du Sentiers Lumineux se sont retrouvés dans les club Med de Yasser. Le Gentil Organisateur local prenait soin de vous former militairement pour vous renvoyer à la maison plein de rêves du « grand soir », celui qui allait faire boum et éradiquer les méchants capitalistes.

Il y eut chez certains intellos quelques désillusions bien sûr. Comment ? Des palestiniens BOURGEOIS à Beyrouth ? Ca fait mal à ma gauche…. Ils sont pétés de fric et continuent leurs business comme si rien ne s’était vraiment passé.

Premier rêve brisé : les palestiniens ne sont pas tous des damnés de la terre et pire encore… ils se foutent pas mal de leurs frères qui survivent peu ou prou dans les camps.

De quels camps vraiment parlons-nous ? De ceux vers la fin des années 70, au moment où les hordes de gauche s’envolaient vers Beyrouth pour joindre le grand mouvement d’Arafat ?
Des tentes, admettent désormais ces soldats cyniques au soir de leurs vies, il n’y en avaient pas ou plus. Les tourments capitalistes ne venaient pas des Juifs israéliens mais d’autres arabes parfois chrétiens souvent chiites et beaucoup comme eux, sunnites.

Allons bon ! Si les Juifs ne sont pas les diables, notre combat devient difficile. Baste ! On peut continuer à se battre et faire croire que seul Israël est le méchant de l’affaire en rejoignant nos pénates ; à l’ombre de nos rédactions.

Puis… plus de 30 ans après, alors que le Liban et tout le monde arabe ont dévoilé leurs limites au point d’être abrutis et gagnés par le fondamentalisme islamique, les vieux briscards admettent presque en souffrant : »lorsque nous avons vu que notre combat auprès des Palestiniens était celui des islamistes, nous avons fui. Nous ne pouvions plus prétendre ne rien voir. Les gauchistes arabes qui étaient nos amis sont devenus de purs produits de l’aliénation religieuse de l’islam. » (France Culture, ce jour) ?

Sentez-vous poindre l’amertume ? Le ressentiment ?

Moi oui… Ils ont été trompés par ces arabes qui se sont fabriqués un nouveau peuple : Palestinien.

Au soir de leurs vies, ils admettent avec beaucoup de larmes que leurs rêves ont été brisés par ces hommes inventés qui ne dépareillent pas dans le monde arabe. Ils sont violents, malhonnêtes, assoiffés de revanches, imprégnés de sang et croulant sous l’argent quand tant d’autres causes dans le monde sont passées sous silence : pas assez esthétiques.

En croyant continuer la guerre d’Algérie, ces hommes et femmes de gauche qui ont tant donné à la cause Palestinienne ont l’impression d’avoir été cocufiés depuis des décennies.

Ils ne seront pas nombreux à le dire. La malhonnêteté intellectuelle est le mal le plus répandu et le plus dur à avouer.

Beaucoup se se sont enfermés dans la posture du pro-palestinien de service sachant ce qui se cache derrière ces seigneurs de guerre qui pour la très grande majorité se sont enrichis de manière insolente sur le sang des combattants.

Mahmoud Abbas et, bien avant lui, Yasser Ararfat sont des millionnaires en dollars qui feraient rougir tous les aficionados de la cause BDS. Du reste, c’est marrant de voir la constante qui règne dans les syndicats, les Universités, les corporations en tous genres britanniques. Ils boycottent toutes les relations avec leurs homologues israéliens sans prendre la peine de regarder même de loin l’appareil Palestinien ou les pays arabes qui souvent les rémunèrent d’une façon ou d’une autre, afin qu’ils ne cessent jamais de tourmenter la seule démocratie du Moyen-Orient.

L’argent n’a-t-il donc jamais d’odeur ?

Ils ne sont pas plus curieux que cela en Grande-Bretagne ou aux USA ? En France ?
Il ne faut jamais douter du pouvoir de l’argent. Surtout s’il s’agit de propagande.[u] Les pays du Golfe en savent quelque chose, eux qui ont investi des centaines de millions de dollars au lendemain de la victoire d’Israël en 1967.[/]

Ce qu’ils furent incapables d’obtenir sur le terrain, ils le conquerraient en Occident. Achetant les chaires universitaires pour distiller le poison antisioniste, installant des réseaux ou en récupérant d’autres déjà bien en vus, communistes, gauchistes ou des ONG afin d’assurer une pérennité à l’antisémitisme car, mes chers amis, il s’agit surtout de cela.

Les arabes ne peuvent pas concevoir une seule seconde que leurs dhimmis préférés puissent seulement s’émanciper.

Les Juifs libres sont une menace constante à la simple idée de l’islam. Comment comprendre alors le besoin de la Sunnah de s’assurer « qu’aucun ne subsisterait au jugement dernier » ?

Israël est une épine empoisonnée dans le cœur de l’islam et des arabes, un non-sens dans le paysage inculte et violent du Moyen-Orient.

Les vieux de la cause Palestinienne, ceux qui ont connu Beyrouth mais aussi Aman et Damas du temps des 30 glorieuses anti-israéliennes, se souviennent et comprennent mais un peu tard qu’ils ont d’abord été trompés par la marchandise « exotique ». Ils sont d’abord partis militer pour les arabes et sont revenus de tout. Seulement ils n’ont pas voulu parler et dire la vérité. Les arabes sont d’abord victimes des arabes.
Communistes puis pro-palestinens, ils vont mourir désabusés pour la grande majorité, faisant croire qu’ils se trouvent en configuration gestapiste : mourir et se taire pour la cause même si celle-ci est totalement fallacieuse ou a pris des tournures ignobles car antisémites.

Il faut tellement de courage pour avouer s’être trompé et mourir dignement. Certains s’y essayent et la meute les rappelle à l’ordre : TAIS-TOI ! L’ennemi est à jamais sioniste ok ?