QUAND BEGIN DEMONTRAIT LA FRAGILITE D'ISRAEL

QUAND BEGIN DEMONTRAIT LA FRAGILITE D'ISRAEL

Messagepar Nina » Décembre 10th, 2011, 11:45 am

Begin, en juillet 1977, s’oppose à Jimmy Carter sans crainte d’émettre une profession de foi des plus courageuses, sûr qu’il était de la justesse de sa cause. Begin lui présente en détail sa croyance au droit inaliénable du peuple juif sur Israël avec la Judée-Samarie, liée en partie à la fragilité géo-stratégique d'Israël. (En §3, analyse géo-stratégique détaillée).

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Un lien indéfectible renoué avec Israël

Begin présenta en détail sa croyance au droit inaliénable du peuple juif sur Israël. Le Secrétaire d’État, Cyrus Vance, s’agita en entendant dire qu’Israël ne renoncerait pas à la Judée-Samarie, réalisant que cela rendrait vain la future conférence de Genève. Jimmy Carter répondit comme Obama ou les dirigeants européens actuels :
«mon impression est que votre insistance sur vos droits sur les Territoires et Gaza peut être interprétée comme un signe de mauvaise foi et de votre intention de rendre permanente leur occupation militaire, mettant un terme à tous les espoirs de négociation. Il ne peut y avoir d’occupation militaire permanente de ces territoires conquis par la force.»
Begin, penché en arrière, fixa, d’un regard faussement doux au-dessus du Président, le vieux chandelier de bronze, réalisant que la confrontation était sans issue à propos du coeur du pays biblique. Begin devait cependant absolument persuader Carter que les Territoires n’étaient pas seulement une question de droits historiques, mais aussi une question de sécurité, vitale pour son peuple.

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Nous pouvons nous défendre nous-mêmes

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« Président, je vais vous confier quelque chose de personnel au sujet de ma génération. L'exposé des droits du peuple Juif sur Israël peut vous sembler académique, discutable. Pour ma génération, ces liens éternels sont des vérités irréfutables aussi anciennes que le temps écoulé, au coeur même de notre identité nationale, car nous sommes une Nation ancienne qui revient chez elle ; la génération de la Destruction et de la Rédemption, relevée de l’abîme de l’enfer. Nous étions un peuple sans espoir, saigné à blanc, de siècle en siècle, encore et encore, venant de perdre un tiers des siens, dont 1,5 millions d’enfants.
Personne n’est venu à notre secours, nous avons souffert et sommes morts seuls, ne pouvant rien faire. Mais maintenant, nous pouvons. Maintenant, nous pouvons nous défendre ; nous-mêmes !».
L’ardeur de son langage focalisait l’attention ; debout, le visage dur comme l’acier

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Israël indéfendable sans la Judée-Samarie !

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«J’ai une carte standard de notre pays, sur laquelle figure l’ancienne ligne d’armistice, 'Ligne Verte', jusqu’à 1967. Nos cartographes y ont indiqué les très faibles distances de profondeur de défense que nous avions, lors de cette guerre. Les Syriens tenaient les sommets de ces montagnes, et nous étions tout en bas. (Ses doigts sur le Golan, puis sur la bande de terre verte, dessous) là, c’est la vallée de Hula de largeur inférieure à 15 km, d’où les canons tiraient sur nous, jour et nuit. (Plus au sud, vers Haïfa) la ligne d’armistice était à moins de 30 Km de notre plus grand port. (Puis sur Netanya) ici, notre pays se réduisait à une bande, large de 15Km, 15Km ! Inconcevable ! Indéfendable ! ».

Le doigt de Begin sur la carte, le long de la bande orange encerclée :

«Ici vivent un million de Juifs, à 18 Km de cette ligne d’armistice indéfendable. Et ici, entre Haïfa au nord, et Ashkelon au sud, vivent les deux tiers de notre population. Et cette plaine côtière est si étroite qu’une attaque surprise de chars, pourrait vite couper le pays en deux. Qui tient ces montagnes (de Judée-Samarie) tient la veine jugulaire d’Israël entre ses mains. Il est HORS DE question de revenir à ces lignes. Dans notre environnement hostile, nulle Nation ne peut être rendue aussi vulnérable sans périr. La Judée-Samarie est la carte de notre sécurité nationale, de notre survie, au sens le plus littéral.
La différence entre le terrible passé et aujourd'hui, c’est uniquement cela : la survie. Aujourd’hui, nos citoyens peuvent défendre leurs femmes et leurs enfants. Dans le passé, ils ne le pouvaient pas. En fait, ils devaient les livrer aux tueurs nazis. Monsieur, j’en fais le serment devant vous, au nom du peuple juif : cela n’arrivera plus jamais.»



Israël, jamais sans la Judée-Samarie !

Puis l’émotion le submergea ; il crispa ses lèvres, fixa la carte sans la voir, luttant pour endiguer les larmes qui lui venaient aux yeux. Il se tint là, la tête courbée, le cœur brisé, plein de dignité. Un silence de mort se fit dans la salle. Comme si, dans sa contemplation, il passait au travers de ce Président baptiste, sudiste, depuis cette intimité juive, profonde, lieu d’une plainte infinie et d’une foi éternelle, et d’une longue, longue mémoire. Comme s'il était assis là, avec Moïse et les Maccabées.
Carter baissa la tête, figé dans une immobilité respectueuse. D’autres regardaient ailleurs. Le tictac de l’horloge sur la cheminée de marbre devint soudain audible. Une éternité semblait suspendue à chaque battement ; silence assourdissant. Comme l’éclair d’une résolution nationale de ne jamais revenir à ces lignes d’armistice !


Sources : http://yerouchalmi.web.officelive.com/
Nina
 
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