ENFIN ! Sans qu'aucun occidentaux ne prennent part à cette cour, on a reconnu amplement le droit des victimes ô combien nombreuses.
C'est un grand jour et surtout une raison d'espérer que les dictateurs africains, corrompus jusqu'à la moelle et criminels puissent répondre un jour prochain de tous leurs crimes.
Personnellement, bien qu'il ait été condamné par la cour pénale internationale, j'attends le moment où Al Bechir du Soudan paie ses dettes et elles sont très très lourdes. Avec l'appui des hordes arabes Djanjaouis, le dictateur Al Bechir a fait raser, violer et tuer des populations entières.
L'Afrique pourrait devenir une raison d'espérer pour peu que les victimes, grâce à des tribunaux impartiaux, soient reconnues et vengées.
Au Congo, celui qui m'intéresse dernièrement s'appelle Moïse KATUMBI.
Il fut d'abord l'allié de Joseph Kabila et, en qualité de gouverneur du KATANGA, il a été plus à la hauteur que n'importe quel africain du continent.
Certes, riche homme d'affaires, il aurait pu en rester là et faire comme tous ces africains gavés d'opulents comptes en banques.
Et bien non. Le mystère reste entier mais voilà un homme dont le père a fui la Grèce durant la seconde guerre mondiale sous emprise de l'Italie fasciste et bien sûr les lois anti-juives, Nissim Soriano pour se réfugier au Congo et épouser une congolaise.
Les noms donnés par les parents mixtes aux enfants est assez évocateur : Moïse pour l'un et Raphael pour l'autre.
Les réussites de Moïse dans sa province de KATANGA sont exemplaires. A y regarder de plus près, on pourrait presque croire à une copie de ce que firent les juifs en Israel.
L'ampleur du travail à accomplir était double pourtant. La corruption endémique propre à l'Afrique est un frein terrible pour qui veut changer la donne.
Dès son arrivée à la tête du Katanga, Moïse Katumbi met en place l’interdiction d’exporter les minerais bruts, forçant ainsi les industriels à construire leurs unités de transformation au Katanga, source d’emplois pour les katangais.
En 2010, à la suite de la chute du prix du cuivre et du départ précipité des entreprises minières (principalement chinoises) de la région du Katanga, Moïse Katumbi demande à toutes les entreprises concernées de payer les indemnités de loyer et les taxes dues à la province, sous peine de mettre leurs biens aux enchères. De 2008 à 2013, la production de cuivre du Katanga passe de 800 tonnes à 1 million de tonnes par an.
Les revenus générés avec l’industrie minière permettent le développement rapide de la province : les principaux axes de Lubumbashi sont bitumés, et plusieurs axes routiers sont réhabilités et asphaltés.
La construction d’une centrale hydro-électrique sur la rivière Luapula est lancée en mai 2013.
Plusieurs hôpitaux sont également construits. Des écoles et universités sont rénovées. De 2007 à fin 2012, la part de la population alimentée en eau potable passe de 48% à 70%.
Sur la même période, la tonne de farine de maïs passe de 2200 dollars à 500 dollars. Sur le plan agricole, depuis 2008, un arrêté oblige toute entreprise minière implantée dans la province à aménager 500 hectares de terre cultivables afin de répondre aux ambitions d’autosuffisance alimentaire de la région.
En 2007, les employeurs de la province se voient par ailleurs obligés de verser un salaire minimum de 100 dollars à tous leurs employés.
Aujourd'hui, Moïse Katumbi a un gros problème : Kabila n'aime pas qu'on lui fasse de l'ombre.
Il était donc "normal" que les sbires à la solde du Président Kabila aillent trouver quelque affaire de corruption sur le dos de Moïse Katumbi. Le voilà donc dans l'opposition !
Ce que Katumbi a accompli alors qu'il aurait pu se tourner les pouces et jouir de ses richesses me donne encore à espérer.
Pourquoi est ce que je sens le côté "juif" de cet homme ? Il serait particulièrement intéressant d'en apprendre d'avantage sur son éducation paternelle. Qu'est ce que ce juif grec donc sépharade a bien pu transmettre à ses enfants sinon un certain "devoir d'humanité".
Je crois donc légitime de songer que la part juive de Katumbi n'est pas négligeable et qu'il nous faut en apprendre d'avantage sur cet homme qui a su démontrer que même très bien nanti, on peut être totalement désintéressé et travailler sincèrement pour sa patrie.
Le culte de l'homme tout puissant en Afrique serait-il enfin passé de mode ? Je ne pense pas mais ces exemples de jugement et d'hommes politiques comme Katumbi donnent enfin de l'espoir pour ce continent.