Forum Zakhor-online

L'ancien Premier ministre du Qatar, a rapporté le journal britannique, The Telegraph, est l'un des candidats pour remplacer M. Ban Ki-moon, actuel Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies.

Le tabloïd britannique croit savoir, qu'au moment de sa démission, Cheikh Hamad bin Jassim bin Jaber al-Thani, connu sous le diminutif, HBJ, l'émir lui a promis de le soutenir à briguer ce poste onusien lorsque le mandat de Ban prendra fin en 2016.

Même si cette perspective semble encore très lointaine, la manœuvre pour le poste a déjà commencé.

Cheikh Hamad qui était la figure politique la plus puissante du Qatar depuis presque une décennie, a occupé le poste de premier ministre de 2007 à 2013. Une casquette qu'il portait en même temps que celle du ministre des Affaires Etrangères d'un Emirat propulsé au devant de la scène par sa voracité en affaire mais aussi pour son rôle dans les printemps arabes.

HBJ, rappelons-le, a été à la tête de la Qatar Investment Authority, un fond souverain qui a investi des milliards de livres dans le monde entier. Le fond a acheté des participations dans de grandes entreprises et s'est même offert l'enseigne des produits de beauté de luxe Harrods.

Selon les sources du journal britannique dans les pays du Golfe, le nouvel émir du Qatar a voulu trouver "une compensation politique pour son ancien Premier ministre" en le poussant à postuler pour le poste de Secrétaire général.

On affirme aussi que lorsque M. Ban s'est porté candidat en 2006, le Qatar, alors au sommet de sa puissance diplomatique dans le moyen Orient est au-delà, l'a franchement soutenu.

Si cette information venait à se confirmer, la candidature de Cheikh Hamad risque de créer une vraie polémique. HBJ au poste de secrétaire général de l'ONU serait un choix bien controversé au moment où l'on parle des dizaines de millions de dollars qu’aurait remis le Qatar aux islamistes jihadistes.

D'après un câble diplomatique américain en date de mai 2008 dévoilé par Wikileaks, le chargé d'affaires des Etats-Unis à Doha, Michael Ratney, aurait fait allusion à un différend entre les agences de renseignement du Qatar et le cheikh Hamad sur le cas d'un haut responsable de la banque qatarie qui a été emprisonné pendant six mois pour son rôle dans le financement de Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau de l'attaque du 11 Septembre sur les Etats-Unis.

HBJ était-il directement ou indirectement impliqué, s'interrogeait le diplomate?

En tout état de cause le retour de HBJ au devant de la scène ne fera certainement pas le consensus même au sein du groupe arabe. Beaucoup de capitales arabes dont Le Caire reprochent au Qatar d'avoir financé et soutenu les mouvements islamistes qui ont pris le pouvoir après la chute des régimes dictatoriaux. HBJ a-t-il une chance réelle? Rien n'est moins sur.