DOUCEURS MAROCAINES

[Nina]

CONTINUE ! J'ADOOORREEEEEEEEEEEEE !!!

Depuis le temps qu'on se connait, tu ne m'as jamais raconté tout ça !

Bon ! Mieux vaut tard...

On sent les fans d'Audiard et de San Antonio...il reste toujours quelque chose ! Merci Marock mais CONTINUEEEEEEEEEEEEEEE !!!!

bizz

Nina

[Marock]

Merci, Nina.

"Depuis le temps qu'on se connait..."
Tu es une marrante, Nina.
Tu disparais 3 ans sans laisser de traces.
J' ai du pirater les sites de la CIA, du Mossad, de la DST, de la DGED pour te retrouver.

[Marock]

La ville, ce matin.
Embouteillages, taxis vindicatifs, klaxon, piétons aventureux, mobylettes sinuantes.
Se faufiler entre toute cette faune, surtout pas accrocher personne, ça finirait en palabres interminables, et j’ai pas le temps.
Miracle du matin, une place à garer ma tire juste au pied du lieu de mon rendez-vous.
Il me souvient, c’est Vendredi Saint.
Pas de chance, je m’étais prévu pour mon escapade citadine d’ aller m’ enfiler un steack au poivre bien saignant chez le rital des abattoirs.
Je me rabattrai sur un Saint Pierre à la crème au bord de l’ Océan. Faut faire maigre.

Il y a deux filles adossées au mur, vêtues colorées.
Avec un regard si triste, j’ai rarement vu pareil.
16, 18, j’ai jamais su donner un âge à ces gens là.
C’est deux subsahariennes, comme on les nomme ici.
Traversé une partie de l’Afrique, le Sahara, espérant franchir le Detroit.
Restées bloquées ici.
Soumises aux viols des passeurs, ensuite des successives autorités locales.
Elles tendent même pas la main, leur dignité.
Juste leur regard désespéré, affamé.
Les gens, ils passent, regardent même pas, cette race inférieure.
Moi, j’ai bien pitié, et faut avouer aussi que je craque sur ces yeux en amande et cette denture éblouissante.
Elles sont bien minces, on se ressemble.
Je vide mes poches, ça fait pas grand chose. Un Saint Pierre.
Pas grave, je rencontrerai bien une connaissance qui m’ invitera à partager son couscous du vendredi.

C’est de l’étonnement dans leurs yeux.
Elles ne savent plus ce qu’est un sourire.
J’avais pas remarqué, il est si petit.
Un bambin à leurs pieds.
Il a pas un an.

[Nina]

Bon D.ieu c'est triste !

Comment peut-on laisser des gens mourir de faim alors que ces tarés ne cessent de proclamer la charité dans leur dogme ?
Je n'ai jamais compris et ne comprendrai jamais cet esprit supérieur des arabes vis à vis des noirs...qui eux-mêmes en redemandent...

J'aime ces instantanés Marock. J'ai l'impression d'y être.

Raconte nous tout : la télé, les gens différents, la bouffe (miam...j'adore les histoires de bouffe) et tout ce que tu peux. J'attends à la fraîche, ce petit moment où la nuit t'enveloppe et qu'enfin les voitures de Paname tournent au ralenti.
Tu me conduis alors au Maroc et je me laisse entraîner dans tes rues qui sentent mille et un parfums, où des filles attendent de pouvoir juste manger quelque chose et où les jeunes (sans doute...j'imagine) essaient de s'amuser.

Merci mon ami et surtout continue. Ces moments là, je les savoure.

[Marock]

Ma chére Nina, qui poétise en ville.
J' aime pas les villes, j'ai pas la télé.

Demain, on va aller faire un tour dans le Sud, le vrai, le Sahara.
Avec des éblouissements d' étoiles et de gens, dans un ciel pur, authentique.

Faut s' y mettre, j' ai la nuit devant moi.

[Marock]

Tiens, en farfouillant chez un de mes bouquiniste préféré, dans la joutia, je suis tombé sur un manuscrit du Rabin Mardoché Abi-serour, garanti authentique.
Comme il écrivait mal, ce mec, j'en ai pour la nuit à retranscrire.
Mais, valeur inestimable !

Pas facile à traduire, l'hébreux avec un vieux dico prêté par un copain.
Mais je pense ma traduction fidèle et le texte authentique.

Peut être quelques erreurs se sont elles glissées dans la traduction ?
Je viens seulement d'apprendre ce matin que l'hébreu se lisait à l'envers.



Lors de mes pérégrinations sahariennes avec le Vicomte de Foucauld, il nous vint l’occasion d’effectuer une halte aussi nocturne que rafraîchissante dans un oasis situé entre deux oueds, aux confins du Tafilalt.
Là, entre trois verres de thé bien trop âcres à mon goût, malgré la mousse abondante me souvenant le breuvage de ma patrie si éloignée, un vieil homme à barbe blanche, mais babouches encore alertes, nous fit part d’une ancienne légende, assez étrange.
Bien sur, nous ne comprenions rien à son idiome, mais sa fille nous traduisait, avec force éclats de rire, qui faisaient, à la lueur du bivouac, resplendir d’albâtre sa superbe dentition, et étinceler de mille feux son regard, comme un prolongement de ces nuits sahariennes si étoilées.
Le vicomte, qui parcourait un livre en une langue où la plupart des mots se terminaient par « us » ou « ae », paru soudain intéressé.
Le récit commençait ainsi :

Il était un homme, solitaire, qui faisait commerce de plaques de sel, qui transportait celles ci de mines situées aux confins de rien, et les revendait dans d’improbables bleds au bout de nul part.
Il s’accompagnait, dans son périlleux périple, de son fidèle camélidé, qu’il chargeait également d’outres en peau de chèvre emplies d’eau douce, lesquelles conféraient une fraîcheur toute relative à son précieux liquide, ainsi que de grappes de dattes, le tout indispensable à sa survie dans ces contrées malhospitalières.
Son animal lui fournissait également un complément nutritionnel, le fameux « lait de chamelle ».
Des esprits chagrins me feront remarquer qu’en Afrique les chameaux n’ont qu’une bosse et se voient ainsi qualifiés de « dromadaires ».
A ces fats, je me permettrai de signaler qu’un dromadaire ne donne pas de lait, et ce faisant, nous sommes donc en présence d’une dromadaire.
Ma longue expérience saharienne m’a enseigné à distinguer le mâle de la femelle.
Le Monsieur blatére, alors que la Madame déblatére. (Comme toutes les femelles, d’ailleurs)

Mais revenons à notre héros qui, à l’aube, disparut des regards au détour d’une dune.
Suivant son compagnon à la démarche nonchalante et chaloupante, qui, vu sous cet angle, évoque irrésistiblement l’invitation à l’affection moneyante des pensionnaires du Grand Bousbir de Dar el Beïda.
Plusieurs jours de marche sous la torridité finirent par provoquer chez notre héros un émoi bien compréhensible, émoi confiné dans la médianité verticale de son individu.
Une halte s’averrait indispensable, ainsi que la recherche de rares pierres nécessaires à la construction d’un monticule, favorisant un angle d’attaque agréable.
Une fois ce fragile édicule érigé, ainsi que l’ objet du péché de notre ami, las, l’animal décida d’avancer de trois pas.
Notre patient, infatigable, se remit à l’œuvre de ce qui lui permettrait de réguler son système hormonal.
La bête, étant farouche, se remit en marche.
Mais l’homme est obstiné. Le nôtre décida donc de se remettre à son ouvrage.
Quand soudain il entendit, venant de derrière un erg, un gémissement.
N’écoutant que sa curiosité, il sauta de seguias abandonnées en sebkhas desséchées, chotts ensalés, et découvrit, à moitié enfouie dans le sable, une jeune fille au teint blême, les lèvres avides d’une rosée improbable.

Il se précipita vers sa monture, voulant lui soutirer quelques pintes de son précieux lait aux vertus si revigorantes. Mais celle ci, devenue méfiante, lui signifia son refus catégorique d’un vigoureux coup de patte dans ce qu’elle considérait dorénavant comme l’objet d’un délit programmé.
Muni de son outre et de quelques fruits de palmier, le brave homme revint vers la naufragée des sables, lui humecta les lèvres, lui fit manger une datte dont il avait auparavant ôté le noyau en le recrachant, en parfait homme du monde.
La jouvencelle resscuscitante l’enlace de ses bras juvéniles, et oubliant toute retenue inhérente en ces contrées, lui chuchote : « Tu es mon sauveur, je ferai tout ce que tu veux. Pour toi. »
N’écoutant que son obstination, profitant de la générosité de la gente, il lui répondit :
« Pourrais tu maintenir la bride de ma chamelle ? »

Voici donc cette vieille légende, venue de la nuit des temps, que le vicomte ne consigna pas dans ses relations de voyages au Maroc. Certainement perçait déjà en lui l’ecclésiastique.
Nous comprîmes enfin les états d’hilarité de notre charmante traductrice.

Bien pensifs, nous nous endormîmes, bercés par les jappements de chacals, rafraîchis d’une brise tiède parfumée d’un mélange de fleur d’oranger et de remugles de refuges caméliens.


Pour ceux qui sont intéressés, voici l’édition originale du premier voyage de Foucauld au Maroc

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200835s.image.f1

[Nina]

Foucault était donc un petit canaillou ? Humm...tu parles d'un ecclésiastique !

Ah les cons ! Ils préfèrent les chamelles aux tendresses d'une jeune fille...c'est tout eux ça !

Merci Marock.

J'vais tenter de t'en trouver moi des vieilles histoires orientales. Ça courrait dans les hammams où les femmes se lâchaient et racontaient des trucs inouïes.

[Marock]

Sauf que c' est pas une histoire orientale, Nina.
Ça se passe 7 degré ouest alors que Paris se trouve à 2.4 degré est.
C' est Paris l' orient, Barbés, Saint Denis...

[Marock]

Ce soir, je traînais chez un copain qui a la télé. Antenne 2, je pense. Mots croisés.
J’ aimais bien cette émission, Yves Calvi.

A coté d’ une Sara (sans h ni joint au bec) Daniel.
Un grand penseur, philosophe, spécialiste …etc… de l’ islam.
Malek Bechamelle, ou Benchamelle, pas bien compris son patronyme, mon sonotone flanchait.
Suite à quelques réglages appropriés, j’ ai entendu :
“Il n’ y a aucun antisémitisme ni chez les arabes, ni chez les musulmans.”
C’ est beau, admirable une phrase pareille.
On fait semblant de pas avoir entendu.
On parle d’ autre chose.
“Gib, birra, berda”
Notre Royaume enchanté, pays réputé pour sa tolérance.
“Dis moi, aprés amhr, zamel, c’ est quoi la pire insulte en marocain ?”
Je connaîs la réponse. Je le taquine. Il rit plus. Il est désolé d’ avouer.

“Juif”

[Marock]

Sérieux, pour une fois.
Transmission d' un appel en réaction à l' attentat de Marrakech.
Une bonne initiative à mon avis.
Marocains et étrangers, quelque soit leur religion seront les bienvenus.



Bonjour chers toutes et tous.

Samedi 7 Mai à Marrakech, à la Place Jamaa El Fna, nous sommes déjà plus de 5000 personnes à avoir confirmé notre présence à 11h30, auprès des vendeurs de jus d'orange pour une opération de solidarité et des actions concrètes.

Objectifs de l'opération :

* Marquer notre solidarité et exprimer notre soutien aux victimes directes (de l'attentat) et indirectes (les marocains et amis du Maroc que nous sommes)
* Démontrer par notre présence que nous ne céderons pas à l'horreur, et à la loi de la terreur.
* Aider la machine touristique locale à continuer son magnifique travail : en contribuant directement à celà ce jour là.

Quelques principes pour notre action :

* Nous nous rassemblerons tous auprès des vendeurs de jus d'orange à partir de 11h00.
* Les personnes essayeront de dépenser, selon leurs moyens, 100 à 200 dirhams sur la place : Jus d'orange, achat d'un souvenir, manger une brochette, payer un spectacle de rue (conteur, serpents etc.), autre etc.
* Les participants se muniront si possible d'une rose blanche qui sera déposée auprès du café Argana. Toujours dans l'esprit de l'opération, il serait souhaitable que la rose soit achetée à Marrakech même au Marché du Centre ville. celà permettra de circuler dans la ville et de prouver que nous ne craignons rien, et aussi de contribuer au chiffre d'affaires des fleuristes.
* Pour l'instant, le dress code est ;: Tshirt blanc, ou T Shirt Rouge - selon ce que vous avez dans votre placard.
* opération don de sang sera prévue également sur place.

Les initiatives ne cessent de se renforcer. Les personnes attendues sont de tous bords : Artistes, personnalités, journalistes, citoyens....

A l'heure ou je vous écris, plus de 5200 personnes ont confirmé leur présence, via le réseau de Facebook. Votre présence ferait également la différence.

Un mouvement spontané de solidarité. Une belle occasion de se retrouver. Un samedi au soleil... les arguments ne manquent pas.

NB : Vous pourriez, pour vous tenir au courant et même contribuer à l'organisation de la journée (par vos propositions et idées) rejoindre le groupe sur Face Book ou me faire part de vos suggestions. Le lien est inscrit sur mon profil, qui est public.
NB2 : Pour les personnes de Casablanca et Rabat : sachez qu'un train ONCF marque un départ chaque 2 heures. L'aller retour est possible durant la même journée.
NB2 : Merci de diffuser largement autour de vous....





Cordialement,

Naima GHELLAB
Directrice
Association les Bonnes Oeuvres du Coeur
http://www.lesbonnesoeuvresducoeur.org
Tel : +212 529 02 08 88
GSM : +212 646 26 00 94
Fax : +212 522 94 16 67