Cette persécution totalement arbitraire d'une immense partie de l'opinion mondiale à l'égard d’Israël, fait fi non seulement de la vérité mais constitue un véritable blanc-seing à la recrudescence de l'antisémitisme.
La « hasbara » ratée des experts israéliens a des conséquences directes sur la vie des juifs partout dans le monde.
Ce que nous avons de la peine à concevoir par contre, c'est que ces attaques constantes peuvent émaner de juifs israéliens qui n'ont absolument pas conscience que leur activisme peut devenir létal pour la diaspora.
En les suivant de près, nous ne pouvons ignorer que leur pseudo naïveté peut se transformer en « licence to kill » par de nombreux musulmans avec lesquels nous devons vivre.
Ces manipulations de l'information reprises par le plus grand nombre de média, ces documentaires à charge contre les soldats israéliens, ces vocables détestables repris par le citoyen lambda qui ne connait rien à l'affaire mais veut voir dans le juif d'aujourd'hui le nazi d'hier ou le tenant de l'Afrique du Sud pré-apartheid, donne le tournis.
Nous sommes prêts à nous battre contre ces injustices mais un autre paramètre nous met vraiment mal à l'aise, nous révolte car nous n'avons jamais été préparés mentalement à devoir nous confronter à des personnes issues de nos rangs.
Il faut pourtant bien nous rendre à l'évidence, ce sont ces juifs, ces israéliens qui donnent de la matière à toute cette propagande anti-israélienne.
Qu'est ce qui motive profondément ces anti-sionistes qui sont nés en Israël, ont porté parfois l'uniforme de Tsahal ? Je laisse volontiers les experts tenter de répondre à cette question. Justement, parce que les raisons sont multiples, complexes et parfois si farfelues qu'il faudrait y consacrer une thèse.
Seul le résultat compte. Ces hommes et femmes qui inlassablement vont s'employer à fournir des armes aux ennemis d’Israël, sous prétexte qu'ils sont les sauveurs de la démocratie et des Palestiniens, sont avant tout des pourvoyeurs de la cause antisémite mondiale.
Il est remarquable de noter comment les média se ruent sur les derniers avatars de ces israéliens pacifistes.
Le dernier « truc » à la mode qui risque à nouveau de faire couler beaucoup d'encre, donner des raisons supplémentaires pour des « Mérah » d'ouvrir le feu sur des juifs un peu partout en Occident, nous a été fourni par Dror Moreh, le finaud cinéaste qui a réalisé « the gatekeepers ».
Le documentaire, comme on pouvait s'en douter, rafle un tas de prix car il met en scène des anciens du Shin Beth se livrant à des confessions que même la censure américaine a considéré délicate au point d'interdire le film aux moins de 13 ans.
Le ridicule ne tue pas.
Si les instances cinématographiques américaines ont décidé d'interdire le documentaire en question aux adolescents, ce n'est pas par sensibilité (qui n'a absolument pas lieu d'être) mais d'un acte politique majeur.
Les quelques extraits que j'ai pu visionner sur le net me laissent à penser que les fameuses scènes violentes de ce documentaires se situent au niveau d'images floues sur lesquelles on aperçoit le ciblage et le bombardement de terroristes. Tout ceci, en noir et blanc.
Comparé aux jeux vidéos de nos gamins, on peut difficilement croire que les autorités de censure aient été émues par l'antiterrorisme israélien.
Cependant, n'ayant pas encore visionné entièrement ce documentaire, je m'en tiendrai là.
Ce qui m'intéresse par contre, ce sont les premiers émois de la classe médiatique.
Beaucoup, en France, ont repris l'article de la journaliste de Libération Annette Lévy-Villard sur « l'évènement Gatekeepers ».
L'article de Lévy-Villard est parfaitement orienté puisqu'elle choisit ce qui lui semble être plus des « aveux » de ces maîtres-espions israéliens et comme vous l'aurez compris, du message de ces vieux Messieurs qui arrive à point en période électorale israélienne. Pour résumer la pensée dominantes des ex du Shin Beth : « Israël a tort. Il faut parler avec le Fatah, avec le Hamas, avec tout le monde ».
« Sorti il y a deux semaines en Israël, le film fait salle comble, laissant les spectateurs pétrifiés, tandis que le débat rebondit dans les journaux et à la télévision. »
Le début est prometteur : des spectateurs PETRIFIES.
On craint le pire. En Israel, les citoyens sont muets d'horreur ?
Comment étaient-ils donc devant les attentats terroristes du Dolphnarium ? Du Park Hôtel de Netanya ? Des bus ? Des restaurants ?
On a mieux que pétrifiés pour ces actes démocides ?
Peut-être que Mme Lévy-Villard a mieux dans son répertoire à moins qu'elle n'y trouve une... justification.
Après tout...on nous a habitué à tenter de voir dans ces attentats aveugles le désespoir des arabes.
Ben Laden et ses 3000 morts du World Trade Center, avait tout de l'arabe à bout de nerf sans doute.
Les anciens du Shin Beth qui doivent être à peu près les seuls à ne pas observer de devoir de réserve à l'instar de tous les services secrets intérieurs du monde, nous jouent la scène de la repentance.
C'est du reste surprenant. Ils avaient donc moins de conscience lorsqu'ils étaient en poste pour tenter de sauver leurs concitoyens ? Ils auraient du démissionner. Lorqu'une politique quelle qu'elle soit ne nous convient pas, il suffit juste de se retirer. Qu'est ce qui a bien pu motiver ces braves Directeurs du Shin Beth à rester en place ?
Elle continue : « Mais leurs voix, désormais, vont être largement entendues en Israël et à l’étranger : le film, coproduit avec la France - les Films du Poisson et Arte (2) -, vient de recevoir le prix du meilleur documentaire des critiques américains (Los Angeles Film Critics Association) et, nommé aux Oscars, est promis à une carrière internationale. Il sortira en salles aux Etats-Unis, ce qui ne manquera pas d’engager un débat au sein de la communauté juive américaine, soutien essentiel aux gouvernements israéliens. »
Nous y sommes ! La prime au pacifisme via les awards qu'on distribue allègrement dès que cela peut nuire à une certaine « unité » des juifs devant l'adversité.
Madame se réjouit. Madame lance un appel...Madame fait savoir que la campagne BDS initié par Omar Barghoudi – un saoudien opportunément devenu palestinien - a encore de beaux jours devant elle.
Nous sommes sur Libération mes aminches ! Rien de bien surprenant.
«Les chefs du contre-espionnagen’hésitent pas à parler, avec une liberté rare dans tout autre pays, d’arrestations, d’assassinats ciblés et autres méthodes de la «violence d’Etat» dans la lutte antiterroriste. A travers leurs témoignages, c’est toute l’histoire d’Israël depuis la guerre des Six Jours qui défile. »
Liberté rare ? Bel effort Madame !
Pour la violence d'état, vous repasserez. Nous n'aurons sans doute jamais le loisir d'entendre des anciens de la DCRI, du FBI ou du MI5 et encore moins les méthodes russes, arabes, pakistanaises parcequ'alors là...nous serions tout bonnement sur le cul, non pas pétrifiés mais directement changés en statues de sel.
Que répondre à cette poseuse de Lévy-Villard ? (regardez le document de l'INA et voyez si la grande reporter en question ne se la joue pas à mort devant la caméra de Thierry Ardisson. Le doc date un peu, mais on voit toute la suffisance de la dadame...)
Soyons francs un maximum. A ces messieurs qui ont sans doute bien travaillé à protéger leurs concitoyens, à ces âmes sensibles qui voudraient au détriments de milliers de vies humaines, sauver une idée de la paix, je répondrais : JACK BAUER.
Et oui...Je n'y peux rien mais si je devais être acculée à devoir arracher les parties intimes d'un terroriste pour savoir où il aura placé (ou ses potes) une bombe, je n'hésiterai pas. Question de priorités. Questions de mathématiques aussi. Et même question d'éthique.
Croyez bien chers aminches que si j'avais eu le pourri entre mes mains qui est allé se faire exploser un soir de Pessah au milieu de centaines de juifs, je l'aurais fait parler. Pas forcément en tentant de le faire revenir à la raison. Pas le temps.
Alors si ces ex-chefs du Shin Beth pensent opportun de se soulager pour avoir usé de méthodes que des bobos telaviviens, de juifs épris d'amour et de justice pensent qu'elles sont anti-démocratiques, je les trouve méprisables mais pire encore, irresponsables.
Je me fous des méthodes s'il faut sauver des centaines, voire des milliers de vies humaines.
C'est précisément parce que des cons, des inconscients comme ces militants souvent israéliens qui veulent vendre leur daube en Occident et devenir des piliers de plateaux télé et de médias gourmands dès qu'il s'agit de vomir Israël, tentent par tous les moyens de faire oublier que ces « militants » « activistes » arabes n'ont que la mort des autres pour objectifs.
La souffrance, la peine que nous avons de plus en plus de mal à garder en nous est fortement emprunte de honte. Honte de ces hommes et femmes qui n'ont de combat alors qu'ils sont juifs et/ou israéliens que l'expansion de la haine contre Israël.
Je me fiche de savoir quelles sont leurs motivations profondes. Ils en vivent. Ils exploitent le terrain le plus dangereux qui soit, l'antisémitisme renaissant à nouveau de ses cendres, pour leur égo démesuré ou pour l'idée qu'ils se font de la paix.
Nous avons honte en effet. Et les aveux de ces bavards qui ont appartenu à un service aussi efficace que le Shin Beth ajoute à notre peine.
Si d'aventure les anciens du Mossad avaient dans l'idée de s'étaler face aux caméras, Israël ne serait plus qu'une « entité » comme les arabes en rêvent depuis maintenant près d'un siècle.