Du plus loin qu'on s'en souvienne, notre peuple juif a du se débattre et tenter de survivre entre deux entités religieuses qui n'ont eu de cesse de vouloir nous exterminer.
Nous avons été la petite balle de ping-pong des temps jadis jusqu'à il y a encore moins de 70 ans.
Il nous a fallu sans cesse nous réfugier un coup chez les chrétiens, un autre chez les musulmans.
Les deux nous ont asservi et ont exigé de nous de porter une marque infamante afin de nous distinguer parmi leurs peuples.
La rouelle jaune et le chapeau pointu pour mieux discerner parmi les foules les juifs tolérés jusqu'au moment fatidique où ils devenaient trop gênants. On les mettait au feu.
Les nazis n'ont rien inventé. Nous devons la rouelle jaune, cette espèce d'écu porté sur la poitrine aux musulmans. Quelle bonne idée ! Les chrétiens se sont empressés de la reprendre et ont rajouté selon où l'on se trouvait un couvre-chef pointu pour encore mieux nous repérer parmi les foules des fidèles à Jésus. Les nazis n'ont fait que copier.
Pauvre Jésus ! En son nom combien de ses frères et sœurs juifs à travers les siècles ont été exterminés. Jésus n'aurait pas été chrétien. Ni hier aux balbutiements de l’Église, ni aujourd'hui alors que le Vatican n'a pas demandé pardon aux juifs assassinés durant la Shoah et faisant aujourd'hui ami-ami avec les nouveaux nazis islamiques.
Il y a peu, la curie Vaticane a reçu des mollah et il ressort que des conversations très cordiales et des points de vue se sont échangés. Marchallah ! Comme diraient les musulmans !
Si le Pape et sa curie dont on sait qu'elle est très antisémite, aiment à passer des accords avec les musulmans qu'ils soient chiites ou sunnites, ce sera encore sur le dos des juifs.
Après tout, comment effacer 2000 ans d'anti-judaïsme ne reposant que sur des allégations mensongères concernant la mort du Christ ?
Comment effacer 15 siècles de versets immondes décrivant les juifs comme des descendants de singes et de porcs dans le Coran ?
Comment réduire à néant la promesse faite dans la sunnah d'un jugement dernier qui verra l’éradication totale du peuple juif ?
Aujourd'hui, les deux géants qui ne sont que de très pâles figures du premier monothéisme, continuent le travail d'annihilation de mon peuple.
Aujourd'hui, parce que de l'antique royaume d’Israël, le peuple juif a retrouvé partiellement sa terre, l'islam et le christianisme sont encore puissants et alliés l'un de l'autre pour vouloir nous délégitimer pour certains ou nous anéantir pour d'autres.
Et pourtant...Pourtant si le Vatican croit bon s'allier avec l'Iran, il serait intéressant de savoir pourquoi. Sont-ce seulement des convergences théologiques ?
Ces deux géants pour lequel la nouvelle figure christique est celle du palestinien, veulent garder leurs parts de marchés en s'alliant à nouveau contre les juifs.
Il y a les déclarations solennelles du Pape et il y a les conciliabules écœurants menant à une alliance avec les djihadistes musulmans d'aujourd'hui.
Ces deux là ne pouvaient que s'entendre puisque le prosélytisme est une valeur commune. Prosélytisme ou évangélisation à quoi cela rime-t-il sinon à répandre une parole sensée être divine au fil de l'épée et les massacres de centaines de civilisations.
Ils ont en effet en commun la volonté d'effacer à jamais les « juifs ».
Est ce que nous nous sommes demandés pourquoi le Vatican n'a reconnu l'état juif d’Israël qu'en 1993 ?
Alors que sur les ruines fumantes d'un holocauste dont le ferment se trouvait majoritairement dans des peuples christianisés, le Vatican a été très rétif à reconnaître enfin le pays d’Israël.
Pourquoi donc tant de pudeur ? Pourquoi ?
Je n'ai pas toutes les réponses. Qui peut se targuer de les avoir du reste.
Cependant, lorsque j'apprends au détour de mes lectures quelques fragments de l'histoire de la renaissance de l'état juif en 1948, j'arrive à m'émerveiller devant les atermoiements d'un Vatican qui ne veut pas se reconnaître comme le terreau sur lequel le nazisme a bien failli avoir raison du peuple juif.
Une anecdote qui pourrait faire sourire au premier abord mais qui, en l'examinant vraiment, donne la dimension « religieuse » ou dogmatique du catholicisme apostolique et romain.
Nous sommes en 1948, la déclaration de l'indépendance de Ben Gourion est à peine audible tant les cris de joie et les chants couvrent celle du vieux David.
Alors que les arabes attaquent par milliers, se réjouissant de « finir le travail » de l'Allemagne nazie, une demande incroyablement antisémite est faite par le Vatican au tout nouvel état juif : « Si vous voulez que l'on vous reconnaisse, il serait urgent que vous acceptiez de rassembler un Sanhédrin et de refaire à nouveau le « procès de Jésus ».
Et oui ! Le vieux crime attribué aux juifs est remis sur la table alors que ce qu'il reste de juifs revenus des camps de la mort et ceux qui s'étaient installés dans cette « Palestine » devaient affronter les armées arabes coalisées avec un malus supplémentaire : l'embargo sur les armes des « amis » américains.
Le Vatican voulait asseoir à nouveau son dogme mensonger sur les décombres d'Auschwitz et s'alliait de fait aux arabes voulant à tout prix en finir avec les « porcs et les singes ».
Une alliance de misère et de lendemains funestes entre ces deux géants dont les fidèles se comptabilisent en milliards dans le but à demi-avoué était d'en finir avec le peuple « de l'origine. «
La haine est tenace alors même si l'on utilise la novlangue, celle du politiquement correct comme le font les évêques devant les media : Ils sont rompus à l'exercice et savent faire avaler des phrases insincères telles que « Nous respectons nos frères juifs « .
Tant de fausseté, tant de mensonges ne peuvent plus rester dans nos cœurs et pervertir le peu d'humanité restant en ce bas monde.
Il est vrai que nous trouvons et c'est aussi en cela que nous puisons notre foi devant l'adversité, des chrétiens et quelques musulmans qui passeront outre le message de leur clergé respectif.
Cela ne doit pas nous empêcher d'être vigilants.
Ce soudain revirement du Vatican, cette cordialité entre chiites iraniens et curie romaine, me laissent un goût amer car il est injustifiable.
Si l'Iran demande l'éradication de l'état d’Israël pratiquement tous les mois depuis l'avènement de la République islamique, pourquoi s'entendre avec lui ?
Si les sunnites qui pillent, tuent, vandalisent, islamisent les quelques arabes chrétiens orientaux vivant sous la férule de l'islam dans leurs pays, pourquoi le Vatican est-il muet ?
Le Pape n'est-il pas responsable de manquer à ce point de vigueur pour tancer ces arabo-musulmans ou ces musulmans d'Afghanistan, Pakistan, Indonésie, qui jettent en prison ou martyrisent ses ouailles ?
Encore une fois, les discours du Pape sont peu clairs lorsqu'il évoque les « soucis » occasionnés par ses frères martyrisés par les musulmans. Pire encore, les évêques nommés à Jérusalem sont invariablement du côté de la figure christique du Palestinien arabo-musulman. Qui ne se souvient pas des discours antisémites de Michel Sabbah ?
Rien n'a changé. Coincés entre le marteau chrétien et l'enclume islamique, c'est encore le peuple juif qui sert de matériau à écraser, à tenailler, à -à D.ieu ne plaise- éliminer.
Ces géants dogmatiques qui ne sont que de vagues ersatz du premier monothéisme, n'en ont pas fini avec nous même si les deux se haïssent sournoisement. Ils ont ceci en commun : leur haine des juifs. Encore aujourd'hui...Mais aujourd'hui on dit non...pas les juifs...mais «l'état d’Israël ».
