Nous étions très nombreux hier pour cette marche en mémoire de Mireille Knoll assassinée parce que juive.
Il fallait être sur la photo.
Je n’avais jamais vraiment prêté attention a cette bagarre sournoise entre politiques, hommes et femmes connus du public, jouant des coudes, tentant désespérément être sur la photo devant un parterre nourri de journalistes, de photographes et de cameramen.
(bousculade écœurante pour tenir un bout de la banderole, on se serait cru dans un stade de foot. BHL tel un pilier de rugby a saisi sa place à coups d'épaule. Il fallait être sur la photo).Les pires furent sans doute Bernard Henri Lévy et Marek Halter, prêts à tout pour tenir un bout de banderole et apparaître près du Ministre de l’intérieur Gérard Collomb et la Ministre de la Justice Nicole Beloubet.
Vous auriez vu cette foire d’empoigne pour « y être » et vous auriez été écœurés.
J’étais proche des politiques venus nombreux et j’ai vu ce bal des faux-culs qui voulaient démontrer surtout que « l’antisémitisme c’est mal ! ».
Il n’y a rien d’autre à dire que cela. La honte devrait submerger ces adorateurs des médias, ces hommes et femmes qui ne veulent absolument pas autre chose qu’être repérés comme faisant partie du camp du bien.
Sont arrivés les groupes de France Insoumise avec Mélenchon et le FN avec Marine Le Pen.
Ils ont vite été sortis de la manifestation avec force cris par les sbires du CRIF concernant le FN et par d’autres radicaux (dont je suis) concernant les Insoumis. Voir Clémentine Autain m’a, je l’avoue, plus ulcéré que quiconque.
La marche s’est déroulée de façon paisible pour la plupart car des non-juifs sont enfin apparus.
Que ne sont-ils pas descendus avant pour Ilan, Sarah Halimi et les enfants d’Ozar Atorah de Toulouse ! Peut-être que j’y croirais aujourd’hui en cette « union sacrés des français face à la barbarie antisémite des musulmans supposés radicalisés ».
Or, j’ai du mal. Je n’ai pu m’empêcher de me mettre du côté des « juifs en colère » car c’était précisément la raison pour laquelle j’étais venue à cette marche pour Mirelle Knoll.
Mal considérés, parfois regardés comme des pestiférés, nous et surtout moi avons hurlé que le CRIF NE NOUS REPRÉSENTAIT PAS, mieux encore que le CRIF NE REPRÉSENTAIT PAS 20 % DES JUIFS DE FRANCE !
Ils n’ont pas vraiment apprécié les caciques du Crif. Nous regardant en biais, l’un d’entre eux nous a demandé « ce qu’on faisait là » et je lui ai répondu que je n’avais pas de comptes à rendre à des « élus » trop bien nourris et si peu représentatifs des juifs de France qui n’avaient que colère et dédain pour des gens qui se fendent de communiqués récurrents sans jamais appeler au combat réel et nécessaire en ces temps de tourmente.
Il est plus que jamais évident qu’ils ne répondent plus aux attente de juifs menacés partout en France et obligés de déménager à l’intérieur du pays, trouver des écoles privées pour raisons sécuritaires pour leurs enfants voire partir en Israël ou ailleurs.
C’est là que j’ai pu avoir une conversation avec la Ministre de la Justice Nicole Béloubet.
Bien qu’en colère, cette femme fut parfaitement charmante et à l’écoute.
« Pourquoi ne faites vous rien ou puisque vous avez l’oreille du Président Macron qui a tout misé sur l’économie et la fiscalité, qu’il sache que 30 000 à 40 000 enfants juifs ne peuvent bénéficier de l’école républicaine pour cause de sécurité ? Un geste de la part du président serait d’accorder au moins un abattement fiscal pour les familles qui sont obligées de scolariser leurs enfants dans le privé. Les familles juives n’ont pas toutes les moyens de payer des frais de scolarité d’un établissement privé ! ».
Elle m’assura que Jean-Michel Blanquer s’occupait de ce problème mais qu’elle serait ravie de rappeler à son collègue ce chiffre hallucinant et les raisons pour laquelle nous sommes ostracisés au point de ne pouvoir jouir de l’école républicaine gratuite et laïque.
Je la remerciais en espérant qu’elle relaiera cette info peu connue ou mise sous le tapis par les médias.
Ces grandes marches sont intéressantes à observer.
On marche selon ses critères politiques, ses sensibilités et il n’y a d’œcuménisme que le nom.
Je suis tombée sur Ofer Bronstein, une espèce de nabot 1,50 mètre que les médias s’arrachent pour son anti-sionisme profond. Son terrain d’amour c’est la Cisjordanie (Judée Samarie) et son peuple préféré sont les palestiniens.
Que venait-il faire dans cette marche sinon retrouver les tenants de « la paix maintenant » légèrement décontenancés que des arabes s’amusent à tuer des juifs ou à les tourmenter de toutes les manières possibles en frappant de jeunes enfants, en gueulant des insanités antisémites dès qu’ils en repèrent un ou plusieurs.
La gauche s’en fiche ! Elle estime que ce sont « des opprimés, des enfants terribles qui naissent dans la souffrance d’être arabes et musulmans ». Ils ont donc le droit de se venger ? C’est cela ?
Cette gauche française et/ou israélienne sont à l’instar de toutes les gauches d’Europe et les démocrates américains, les meilleures cautions de ces hordes barbares qui n’ont qu’une seule idée en tête : prendre du terrain et instaurer la charia.
Tant que ces bobos de gauche qui se goinfrent au kébab du coin n’ont pas pris l’ampleur de la situation, ils deviennent de facto de parfaits porteurs de couteaux de ces islamistes et le pire est qu’ils le savent bien au fond de leur être mais taisent sciemment la réalité de la situation.
Pour mieux vivre leur idée aussi bête qu’inutile, ils feront le déplacement pour une marche contre l’antisémitisme, histoire de dire qu’ils "luttent contre l’État d’Israël et non contre les juifs.". Ben voyons...
Bah ! Si ça leur fait du bien et leur permet de vivre mieux comme ces autruches qui foutent leurs têtes dans le sable pour éviter le réel, on s’en fout. On a tellement donné que des juifs issus de la gauche traditionnelle se sont retrouvés « radicalisés » contre l’islam et ont même fini par hurler qu’ils ne lâcheront rien. Comme quoi, la cause n'est pas encore perdue pour ces égarés.
Nous avons donc un chantier imminent à traiter : la relégation du Crif à une association sans juifs.
Cela ne plaira sans doute pas à ces chers présidents et officiels du bureau du Crif qui ont l’honneur d’entrer dans la cour des grands et d’être reçus par ceux-là.
Prendre son destin en main commence donc par une réforme profonde des institutions représentatives juives de France.
Elles n’ont pas su ajuster leur combat sur celui des juifs et se fendent de communiqués comme si c’était un moyen de faire bouger les lignes.
Elles n’ont pas su emmener les jeunes juifs de France pour renouveler ce bureau de ringards qui ne donnent rien sinon des « consignes de manifestations » et encore...nous ne sommes même pas d’accord avec lesdites consignes.
Le fils de Mireille Knoll avait émis le vœu que tous ceux qui voulaient participer à cette marche étaient les bienvenus sans restriction.
Le Crif a émis des consignes restrictives sur tel ou tel parti politique. De quel droit ?
N’était-ce pas au fils de Mme Knoll (z’l) d’avoir le dernier mot ?
Le Crif ne peut et ne doit pas PENSER POUR NOUS. C’est cela qu’il a oublié depuis trop longtemps.
Malheureusement, il est suivi par les pouvoirs publics et par une minorité de juifs désemparés par cet antisémitisme ignoble qui s’est installé depuis plus d’une vingtaine d’années.
On nous a récité la litanie habituelle concernant Ilan Halimi, les enfants de Toulouse tués par Merah , l’hypermarché cacher, Sarah Halimi et Mireille Knoll.
Sommes-nous à ce point défaillants en termes de mémoire que nous ayons oublié tous les attentats commis sur le sol français par des « terroristes palestiniens » ?
Que faisons-nous de Goldenberg, de la synagogue de Copernic, du restau U de Jussieu ?
Les « palestiniens » venus tuer des français juifs sont-ils plus acceptables que les arabo-musulmans français qui en tuent d’autres aujourd’hui pour les mêmes raisons ?
J’avoue que ceci me laisse perplexe et encore plus en colère car l’amnésie a frappé tout le monde.
C’est aussi POUR les palestiniens que des juifs meurent encore aujourd’hui. On appelle cela de l’antisémitisme mais qu’était-ce pour Goldenberg et Copernic ?
Vers 20 h30, devant le 30 de l’Avenue Philippe Auguste dans le 11ème, tout le monde s’est arrêté puis tout le monde est parti.
En levant les yeux sur cette HLM parisien, nous avons vu les nombreux spectateurs à leurs fenêtres nous regarder du haut de leurs balcons comme des bêtes de foire.
En les observant, je n’eus aucun doute : Mireille Knoll n’avait pas qu’un voisin arabo-musulman mais tous les locataires de l’immeuble.
Pourquoi l’avoir laissé là ? Au milieu de ces hordes qui peuvent se réveiller d’un jour à l’autre complètement fous parce que la pire mosquée salafiste de Paris est à quelques mètres : la mosquée OMAR 2, rue Morand Paris 11ème.